Sa construction remonte à la fin du XIIème siècle ; mais elle a subi au cours du temps des modifications dont les plus récentes heureusement sur le pignon le moins visible se révèlent « très hardies » (utilisation de brique et accolement d’une sacristie).
Cette visite virtuelle vous permettra de découvrir une partie de ses petits secrets.
Les dernières interventions ont été les suivantes :
- 1956 remplacement de l’une des cloches (Georgette, Andrée, Madeleine) la précédente avait 134 ans. Georgette en souvenir du regretté curé de Fourneville l’abbé Georges VINCENT ; Andrée pour le parrain André LIETOUT et Madeleine pour la marraine Madame VANNES.
- 1965 remplacement du platre de la voute par des lattes de chêne
- 1973 réfection de la couverture
- 2008 remplacement du porche et création d’un parvis
- 2012 dépiquetage des murs lors d’un chantier de jeunes volontaires internationaux
Un diagnostic établi par Monsieur de SEZE architecte spécialisé dans les bâtiments historiques a permis au Conseil Municipal de définir un programme de travaux d’un montant de 120.000 Euros lors de sa réunion de Juillet 2013.
La nef à quatre travées est construite en silex, tenue par des contreforts de travertin (cette pierre calcaire appelée aussi tuf très fréquente dans notre région).
La façade elle aussi soutenue par deux contreforts est précédée par un porche à claire voie. Un petit toit cache une porte ogivale garnie de deux archivoltes sans moulures. Elle est percée d’une petite meurtrière romane (dont la base semblait marquer le faîte de l’ancien porche plus haut et plus pentu).
Les arêtes faîtières sont creusées d’une rigole avec gargouille latérale.
Les ouvertures des deux premières travées sont romanes au nord , une romane et une trilobée au sud (XVIè)
La trace d’une porte romane est visible au sud
Entrons maintenant dans l’édifice.
La nef est voûtée de bois. Le maître autel est orné d’une croix de Malte – sur le tabernacle on peut observer un agneau avec de chaque côté les symboles du culte en bas relief.
Le retable de style Louis XV est composé de trois parties : à gauche une statue de (St Pierre et à droite St Paul et au centre une Résurrection cintrée sommée d’une Gloire (la toile date de 1820). Les portes de la sacristie sont chantournées et décorées de fausses niches ornées de coquilles.
Les deux autels latéraux sont dédiés au Nord à la Vierge à l’enfant et au sud à St Yves de Tréguier, (Yves Hélori) patron des avocats, représenté avec une étole rouge et or et le bâton de l’ordre des avocats.
Mort le 19 Mai 1303, St Yves n’a cessé durant sa vie de défendre la cause des pauvres gens et jusque dans les années 1960, chaque 19 Mai, les messes se succédaient à Fourneville car l’on venait de loin confier son cheptel et ses récoltes au saint patron des avocats et des pauvres.
Dans la nef au Nord, l’écusson de la famille d’Orléans supporte une statue de Ste Thérèse de Lisieux.
Avant la Révolution, la paroisse était placée sous le patronage du duc d’Orléans qui possédait la totalité de la forêt de Touques. Cet écusson au lambel d’argent est orné de fleurs de lys et repose sur une litre.
Trois tableaux ornent ce lieu
- une crucifixion
- St Norbert fondateur de l’ordre de Prémontré puis archevêque de Magdebourg, mort en 1134
- L’ange apparaissant à St Pierre dans sa prison de Rome.
Dans le chœur les bâtons de charitons et la bannière rappellent l’existence de la confrérie de charité.
En ressortant, une visite au cimetière nous fait découvrir un calvaire en pierre en travertin qui remonte à l’époque de la construction de l’église et dont les quatre faces sont creusées de gorges. Il aurait marqué une étape pour les pèlerins de Saint Jacques de Compostelle.
En levant les yeux on découvre sur le mur de l’église les vestiges d’un cadran solaire.