Présentation

L’occupation humaine de FOURNEVILLE remonte à l’époque gallo romaine. D’ailleurs l’origine de son nom FURNUS (anthroponyme romain) et VILLA (domaine rural) ne laisse guère de place au doute.
Pourtant au cours des siècles ce nom a évolué :
Furnivilla en 1070, charte de l’abbaye de Saint Etienne de Fontenay.
Furnovilla en 1234 , archives du calvados.
Fornovilla en 1250, charte de l’abbaye de Fontenay.
Fournouvilla au XIVe, livre de Bayeux.
Fournonville , Rôles normands et Français et autres pièces tirées des archives de Londres par Bréquigny.
Fournevilla au XVIe, pouillé du diocèse de Lisieux.
En 1941 Joseph CORNU en fait la description :
« Fourneville n’est qu’un trou de verdure dans le plateau de Saint Gatien, déclarent les gens de passage, qui sont eux-mêmes superficiels.
De la route, en effet, tout le cache, les haies courtes et même les champs de blé. C’est, au surplus, une dépression de terrain que vous découvrez en contrebas, le clocher, le cimetière, la fontaine, le café, l’école, le presbytère et la mairie.
En hiver, cette gorge fait office de ravin qui draine les eaux éparses du plateau, mais, en toute saison, c’est de la fontaine même et du lavoir couvert que sort officiellement le petit fleuve côtier l’Orange, au savoureux vocable, aux bords plus savoureux encore ; ce ne sont que des chaumières, jardins rustiques, cours plantées, sources bocagères, moulins défunts…
Pour entrer dans l’église, il faut descendre un dizaine de marches,  travers l’enroulement des cordes des trois cloches, et puis l’on se trouve en face des fonts baptismaux qui ressemblent au baquet de Saint Nicolas. Mais la vedette (si l’on ose dire!), l’attraction religieuse de Fourneville, c’est son pèlerinage annuel à Saint Yves, patron des avocats, mais, ici, plus communément invoqué par les cultivateurs, contre les maladies du bétail.
Buisson de cierges fumeux : flux et reflux de pèlerins défilant devant la relique et se faisant dire, à genoux, des « évangiles » sur la tête, sous la frange dorée d’une étole, tel est le rite intérieur de la cérémonie. Pour l’extérieur : carillon de cloches, vente de galettes arrosées de cidre… sans préjudice de la rituelle tasse de café « consolé ».
Le reste de l’année, le rythme de la vie fournevillaise est celui journalier des contrées mixtes qui participent, à la fois, de la plaine et de la vallée : l’alternance des travaux s’y déplace avec une régularité quotidienne et monotone.
Et pourtant, qu’est-ce donc qui nous a touché (car c’est le mot) dans ce petit coin perdu, pour que nous en ayons, ainsi, conservé non seulement le souvenir mais l’impression, si l’on peut dire ?
Il y a des paysages qu’on perçoit, qu’on éprouve, qu’on ressent, qu’on respire, plutôt qu’on ne les voit. Leur pouvoir de pénétration, de suggestion, d’imprégnation leur vient de sensations olfactives autant qu’auditives et surtout que visuelles : odeur de mort des fleurs d’été trop épanouies pour se survivre ; « fond de l’air » déjà froid et qui charrie des relents de feuilles rousses ; senteurs de fruits abandonnés aux creux trop chauds des veilles murailles ; bouffées de regain qui fermente : effluves des mûres écrasées : fumet de champignons en sous-bois ; âcreté même, ou plus justement âpreté d’un feu d’herbes, à l’angle d’un champ, parfums mêlés, mal définis, que semblent répandre comme des vagues, sur les labours déjà dénudés, les alternatives d’ombre et de lumière, et dont on ne sait si c’est de l’iode marin qu’on respire (évocateur de lointains nostalgiques et de désirs insatisfaits) ou bien la lente remontée de l’humidité du sol, sensible, hypersensible à l’arrière saison, surtout pour les tempéraments eux-mêmes déj à sur l’autre versant de la vie !
En bref c’est à l’automne qu’il faut venir s’imprégner de Fourneville et de sa campagne environnante, à l’heure des grands départs et des grands abandons lorsque s’en vont les hirondelles des toits et les migrateurs du Marais-Vernier, quand les étendues se font rases et que les arbres eux-mêmes se dépouillent jusque dans les vallons les plus abrités… à l’heure où d’autres part, s’accumulent, sur l’horizon  la Herbo, les sournoises menaces d’invasion des brumes avant coureuses… présage, pour bientôt d’encerclement, de séparation, de solitude.. A l’heure enfin où Fourneville se réduit encore, se resserre et se rétrécit jusqu’à n’être plus qu’une miniature un peu ridée, de paysage et de village, dans son cadre devenu trop grand. »
Aujourd’hui petite commune rurale d’un peu plus de 500  habitants au cœur du Canton de Honfleur, FOURNEVILLE a su développer sa population pour maintenir son école tout en préservant cette qualité de vie.
Au gré de vos envies, vous pourrez
Profiter du calme de la campagne;
Déguster les bons produits du terroir (Pommes, cidre, pommeau, calvados,…);
Vous promener dans ses chemins voûtés de verdure